Les thonidés constituent des espèces majeures pour le marché mondial des produits de la pêche, notamment grâce à la facilité de transformation et de circulation des produits en conserve. Le marché est globalisé depuis plusieurs décennies déjà et concentré dans quelques grandes firmes multinationales qui se disputent cette matière première présente dans les trois grands océans de la planète.

Dans une perspective coûts-bénéfices, l’utilisation des DCP procure aux senneurs tropicaux un rendement environ deux fois plus élevé et donc une meilleure profitabilité. Si la valeur unitaire des prises sous DCP, composée majoritairement de listaos, est inférieure à celle des prises sur bancs libres où la part des grands thons tropicaux (albacore) est plus grande, ce rendement supérieur des calées sous DCP compense largement l’écart de prix observé.

Les coûts de l’effort sont également amoindris par la baisse du temps de recherche des espèces ciblées, expliquant la généralisation de leur usage.

Peut-on isoler le gain économique attribuable à l’usage des DCP dans les comptes de résultats des senneurs tropicaux opérant dans l’Océan Indien ?

Comment évaluer et internaliser le coût externe de la pêche sous DCP ?

Existe-t-il un optimum économique dans le nombre de DCP en usage ?

A partir de données économiques sur la pêche tropicale française à la senne dans l’océan Indien, une étude permettra d’évaluer le coût économique des DCP au regard des bénéfices réalisés.

Une modélisation économétrique de la relation capture-effort sera développée, incluant des variables muettes qui isolent les effets fixes et aléatoires liés aux bateaux et aux préférences des patrons à l’égard de certaines techniques de pêche (bancs libres ou DCP).

Une analyse structurale du réseau des patrons sera réalisée, pour comprendre l’orientation de certains patrons vers un choix stratégique particulier en vertu de leur proximité avec d’autres patrons et des bateaux qu’ils ont commandés.